Résumé
Dans la période 1859-1918 la Roumanie a construit et a consolidé un système de droit moderne, soumis à certains principes fondamentaux qui se retrouvaient dans route l’Europe, avec des mécanismes et instituions fonctionnels. Une importance cardinale pour le système juridique national a eu l’adoption de grands codes – le Code civil, le Code de procédure civile, le Code pénal, le Code de procédure pénale – sous le règne d’Alexandru Ioan Cuza. L’exercice de la légifération moderne initié alors, avec un rythme parfois critiqué, a continué par l’adoption de la Constitution de 1866 ou par des mesures d’intégration de la région de Dobrogea dans le système du droit roumain. Sur la voie ouverte par la génération de l’Union des Principautés, Carol I a consolidé la force bénéfique du droit, en constituant un Etat où « seule la loi débattue et approuvée par la nation décide et gouverne ». La science du droit et la culture juridique avaient en Roumanie, après près de six décennies depuis l’Union des principautés, un héritage important, un véritable « état de droit accompli », rassemblé par tradition et par réforme. Dans l’Ancien Royaume existait, au début du XXe siècle, un système de droit tout accompli qui attendait à juste titre être le fondement du système juridique de la Grande Roumanie.