Résumé
L’exercice des droits subjectifs est, le plus souvent, abordé théoriquement du point de vue d’autrui : la prérogative de son titulaire ne peut être valorisée qu’en limitant la liberté d’autrui. D’où, la nécessité d’un contrôle à travers l’instrument de la théorie de l’abus de droit. Pratiquement, l’exercice du droit est abordé principalement sous l’angle de la sanction judiciaire de sa violation : l’action. Cet article change la perspective. Au premier plan se trouve le titulaire du droit subjectif. Cette perspective nous aide observer si l’exercice du droit subjectif est facultatif ou obligatoire. Même si la réponse semble évidemment incliner vers le caractère optionnel de l’exercice, des options législatives telles que la mise en demeure du créancier brouillent la frontière entre droit et obligation et entre créancier et débiteur. Nous vérifierons l’exercice des principales catégories de droits subjectifs (réels, créances) afin de conclure sur le caractère (facultatif ou obligatoire) de l’exercice des droits subjectifs.